Quazar, ainsi que la Fédération LGBT et plusieurs associations LGBT, n’ont pas appelé à participer à l’Existrans 2017, qui se déroule ce jour (samedi 21 octobre) à Paris.
Ci-dessous, le communiqué de la Fédération LGBT qui en explique les raisons :
Cette année, l’organisation parisienne de l’Existrans a pris un tournant inédit en votant l’exclusion d’une association LGBT sur des bases idéologiques ne reposant pas sur les valeurs inclusives qu’elle défendait jusqu’ici. En effet, l’association des policiers et gendarmes LGBT Flag ! a été exclue de participation à la Marche de l’Existrans qui se tiendra le 21 octobre, alors même que ses membres effectuent depuis de nombreuses années un énorme travail de sensibilisation contre les LGBTphobies au sein la police, tout en soutenant les revendications du mouvement transgenre. L’Existrans ferait mieux de s’en prendre aux vrais adversaires des droits des personnes transgenres !
L’Existrans a donc préféré exclure Flag !, une association LGBT qui n’a jamais remis en cause les revendications qu’elle porte chaque année, faisant même la promotion de cette 21ème édition de la marche avant d’en connaître la nouvelle plate-forme de revendications ! À l’inverse, des structures comme Contact Île-de-France et Fierté Montpellier Pride (ex-LGP) peuvent s’affirmer tranquillement en faveur du contrôle systématique des psychiatres, soi-disant pour « aider les personnes transgenres dans leurs démarches » [sic !] et leur permettre de « mieux comprendre une nouvelle unité » avec la SOFECT [resic !], et ce sans réactions publiques adéquates des organisateurs de l’Existrans.
Pourtant, la SOFECT est un lobby bien connu, dont le fondement est la psychiatrisation obligatoire des personnes transgenres, et le refus de leur appliquer la liberté de chaque citoyen à choisir ses propres médecins, atteintes intolérables à nos droits en totale contradiction avec le code de la Sécurité Sociale et la résolution 2048-2015 du Conseil de l’Europe (votée par la France). Contre la transphobie, le sectarisme et l’intolérance : unité ! La Fédération LGBT et l’Association Nationale Transgenre ne peuvent accepter cette exclusion qui relève uniquement d’une haine de la police et de ses représentants, faisant un amalgame grossier entre les violences policières, qui peuvent être commises par certains membres des forces de l’ordre, et l’association LGBT Flag ! Submergées par les propos violents d’extrémistes sectaires, et face au silence de la majorité des associations organisatrices de l’Existrans, nous n’avons pas pu faire entendre raison à ses organisateurs.
Pour l’Association Nationale Transgenre et la Fédération LGBT, cette façon d’agir est non seulement inadmissible, mais elle est également contre-productive pour les avancées des droits humains des personnes transgenres. Ce tournant politicien, isolationniste et de plus en plus agressif, n’est pas de bon augure, et nous espérons que dans les mois à venir, l’Existrans saura retrouver ses valeurs, ainsi qu’un nouveau souffle militant qui n’oppose plus les minorités entre elles. C’est pour alerter sur cette dérive, et sauver à terme une marche qui commence à perdre ses alliés, que la Fédération LGBT et l’Association Nationale Transgenre ne participeront pas à la 21ème édition de l’Existrans, samedi 21 octobre 2017.