Voici le communiqué du CA de Quazar, suite aux actes homophobes et transphobe à l’Université d’Angers :
“Après l’agression de militant.e.s et les dégradations de stands au Village associatif dressé sur une place de La Roche-sur-Yon à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, c’est au tour du collectif LGBTI+ Lucioles de l’Université d’Angers d’être victime d’actes similaires. En effet, le 21 mai, les militants du collectif ont découvert le saccage de leur fresque réalisée à l’université pour la Journée mondiale et pour la Marche des Fiertés d’Angers. Ces événements s’ajoutent à une longue liste d’actes et d’agressions verbales et physiques à caractère transphobes et homophobes qui sont en forte progression dans notre pays. Souvenons-nous des tags haineux sur la façade du local de Quazar en mai puis en juin 2018.
S’il ne nous appartient pas de désigner les auteurs de ces actes commis à La Roche et à Angers, nous pouvons cependant souligner des concordances entre ces faits : les tags de 2018 étaient signés de la croix celtique, symbole de l’extrême-droite ; à La Roche, la majorité des auteurs identifiés sont étudiants dans un institut réputé très conservateur, l’ICES, où enseigne, par exemple, un professeur qui se trouve être l’un des principaux acteurs, de « l’appel d’Angers », initiative qui vise à unifier l’extrême-droite en France ; on a vu à La Roche les agresseurs avec des sweats et des drapeaux de la Manif pour tous, alors qu’à Angers la présidente de la Manif pour tous a participé à un débat où le service d’ordre était assuré par les militants identitaires de l’Alvarium… les connexions entre ces différents mouvements ne sont plus à démontrer, il suffit juste d’ajouter que les alliés du Rassemblement National en Europe et dans le monde s’illustrent, quand ils sont au pouvoir, par une politique particulièrement homophobe et transphobe.
Malheureusement, ces agressions et ces actes haineux ne peuvent qu’être encouragés par la passivité complice des pouvoirs publics : à Angers, les tags de l’an dernier ont été dénoncés du bout des lèvres par le maire et quelques élus de la majorité municipale ; toujours à Angers, la grande majorité des actes et agressions homophobes et transphobes sont classés sans suite ; et les nombreux reculs du gouvernement pour présenter une loi d’ouverture de la PMA à toutes les femmes renforcent encore la détermination des ennemis des droits LGBTI.
Quazar, centre LGBTI+ d’Angers, est déterminé à combattre sans relâche l’homophobie et la transphobie sous toutes ses formes. Nous sommes une association militante qui ne lâchera rien, ni sur nos légitimes revendications pour l’égalité des droits, ni sur la défense des personnes discriminées ou agressées en raison de leur orientation sexuelle ou leur identité de genre.
Nous apportons notre soutien total aux associations vendéennes agressées, dont le Centre LGBT de Vendée, et au collectif Lucioles de l’Université d’Angers.”
Le Conseil d’administration de Quazar, Centre LGBTI+ d’Angers