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La fédération LGBT réaffirme sa position face au don du sang des gays

La fédération LGBT réaffirme sa position face au don du sang des gays et interpelle à nouveau la Ministre de la Santé.

La Fédération LGBT tenait mi-janvier à Nice ses 31es rencontres nationales. Celles-ci ont été entre autres sujets abordés, l’occasion de réaffirmer et préciser sa position sur le don du sang pour les hommes ayant de relations avec d’autres hommes (HSH).

En 2012, en vue de la plate-forme revendicative Inter LGBT, CIF, Fédération LGBT, cette question avait fait débouchée sur l’adoption de la motion suivante : «La Fédération soutient l’ouverture d’un dialogue entre le ministère chargé de la santé, (Etablissement français du sang), l’INVS (Institut national de veille sanitaire) et les associations LGBT concernant le principe d’exclusion exclusif et définitif des HSH du don du sang.»

En tenant compte de l’évolution de l’épidémie à VIH en France et tout particulièrement chez les HSH, la Fédération LGBT a souhaité réaffirmer sa position tout en la précisant. Le dialogue qui devait avoir lieu pour faire évoluer les conditions d’accès à ce geste de solidarité n’a pas abouti à la réforme souhaitée devant permettre une approche non discriminante au regard de l’orientation sexuelle. Les gays sont toujours écartés de facto sans considération des pratiques. Dans le même temps, les hétéros multipartenaires continuent d’avoir accès au don. Les HSH pourront avoir enfin avoir confiance en les médecins préleveurs de l’EFS et ainsi exclure ou prélever le sang de donneurs dans de réelles conditions de sécurité sanitaire. La Fédération continue à appeler le Ministre de la Santé à faire évoluer la base des exclusions sur les pratiques et non sur les orientations.

Elle a donc adopté la nouvelle motion suivante : «Souligne que les critères d’exclusion à vie du don du sang sont discriminatoires à raison du sexe et de l’orientation sexuelle. Elle se positionne en faveur de la réintégration des hommes ayant eu ou ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes dans le circuit transfusionnel aux mêmes conditions que les autres donneurs, c’est-à-dire en substituant au critère de groupe à risque le critère de pratiques à risque.»

La Fédération LGBT affirme que la sécurité sanitaire des dons du sang doit être assurée dans le respect des orientations sexuelles mais affirme également que l’exclusion à vie du don du sang des Hommes ayant des relations sexuelles avec des Hommes est basée sur des critères discriminatoires.

Dominique GANAYE, porte-parole & référent santé
+33 6 70 70 93 17 –

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