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17 mai 2020 Droits LGBTI+ : une France plus violente et déclassée

17 mai 2020 : Journée mondiale de lutte contre les LGBTIphobies, jour anniversaire du retrait de l’homosexualité de la liste des maladies mentales par l’OMS.

17 mai 2020 luttons contre les LGBTphobiesDans un contexte de crise sociale et sanitaire, toujours aucune réponse de Marlène Schiappa, secrétaire d’État à l’Égalité femmes hommes et à la lutte contre les discriminations, au courrier de QUAZAR et d’une soixantaine d’associations. Cette lettre du 28 avril l’interpellait sur la situation des personnes LGBTI+ les plus vulnérables : personnes transgenres, demandeuses et demandeurs d’asile, travailleuses et travailleurs du sexe, séniors.

Le plan pour les plus jeunes LGBTI+, victimes de violences intra-familiales, annoncé est un début mais n’est pas pérenne et ne s’appuie pas sur un principe intangible d’une réponse sociale et sociétale universelle. Ces dispositions d’urgence, si elles peuvent mettre à l’abri une trentaine de jeunes, ne sont pas et ne peuvent pas être l’Alpha et l’Omega de la lutte contre les LGBTIphobies.

+36% de violences anti-LGBTI en 2019

En France, en 2019, les injures et agressions LGBTIphobes ont augmenté de 36 % par rapport à 2018, qui avaient déjà augmenté de 33%, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Ce qui en réalité représente bien plus de cas puisqu’on estime à seulement 10% celles et ceux qui déposent plainte. L’augmentation permanente de ces chiffres, d’année en année, n’est que le reflet de ce que nous alertons localement.

La France déclassée au niveau européen

L’ILGA-Europe vient de publier son classement des pays européens agissant en faveur des droits des personnes LGBTI, sur la base de 70 critères. La France chute de la 5e place à la 13e place, réelle conséquence d’une politique insuffisante contre les discriminations, quand deux pays voisins, Belgique et Luxembourg caracolent dans le peloton de tête, respectivement 2e et 3e.

QUAZAR demande l’engagement par le gouvernement d’une réelle politique de lutte contre les LGBTIphobies qui ne soit plus cosmétique, qui soit réellement suivie et efficace, basée sur les recettes éprouvées pour d’autres discriminations.

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