Dans la nuit de samedi à dimanche, Quazar a fait l’objet d’une tentative d’incendie volontaire, avec au moins deux points de démarrage de feu identifiés.
Impossible de savoir s’il s’agit d’un acte contre un bâtiment de la mairie, dans le cadre de la colère des quartiers suite à la mort de Nahel, tué le 27 juin par un policier lors d’un contrôle routier, ou s’il s’agit d’un acte homophobe lâche, profitant de l’occasion pour faire porter la responsabilité sur les jeunes du quartier.
Le constat est que notre quartier Deux-Croix Banchais est resté calme depuis l’annonce de la mort de Nahel. Pourtant, nous sommes curieusement le seul bâtiment visé. Nos façades sont endommagées mais l’intérieur des locaux de Quazar est intact. L’autre aile du pôle associatif Jérusalem, occupée par d’autres associations et bureaux mairie, n’a heureusement fait l’objet d’aucun autre départ de feu.
Le Conseil d’administration de Quazar remercie un voisin qui a donné l’alerte, et les pompiers qui ont rapidement circonscrit ce début d’incendie. Il va être procédé à un dépôt de plainte. L’enquête dira si le mobile LGBTIphobe est avéré ou non.
Le Conseil d’administration de Quazar rappelle l’importance de la préservation d’un Centre LGBTI+ dans un quartier accueillant à l’année des publics lesbiens, gays, bi, transgenres, non-binaires, intersexes et queers.
Quazar poursuivra donc plus que jamais cet été ses accueils, dont ceux du lundi au vendredi, de 14h à 19h, et du samedi, de 17h à 19h. Des temps au service des victimes de LGBTIphobies et de guet-apens, des demandeuses et demandeurs d’asile, des personnes transgenres en besoin de réponses à leur questions.
Le sens de l’action de Quazar est d’être mobilisé contre la montée de la haine et des violences LGBTIphobes plus intenses chaque jour, contre toute personne ou tout lieu représentant ou défendant l’orientation sexuelle, l’identité de genre, la prévention contre le vih, les hépatites, les IST, l’état de santé, le droit des femmes, et la santé sexuelle dans sa globalité.
Une haine décomplexée à Angers, où des membres de l’extrême droite, de l’Alvarium pourtant dissout, sortent dans la rue du Cornet, en centre-ville, munis de battes de baseball et de barres de fer, faisant milice. En frappant des passant·es majoritairement racisé·es, l’extrême droite teste sa force pour terroriser les habitants, les personnes transgenres et queers vivant en centre-ville, tout en portant des signes nazis.
Le sens de l’histoire nous a appris que l’extrême droite s’en prenait toujours aux personnes LGBTI+ en première intention. L’impunité doit cesser, à Angers comme ailleurs.