Dans un contexte de baisse de 22% des contaminations à VIH en 2020, parallèlement à une baisse de 14% des dépistages et nouveaux diagnostics, Santé Publique France estime à 4.856 le nombre de découvertes de séropositivité VIH en France en 2020. Cette situation découle des conséquences de la pandémie de Covid-19.
Cette situation fait craindre d’importants retards de diagnostic, entrainant des pertes de chance thérapeutique et favorisant de nouvelles transmissions. Le nombre de nouvelles découvertes de séropositivité a reculé en 2020 jusqu’à près de 30 % au sein de certaines populations particulièrement exposées. Pour la première fois depuis plusieurs années, la proportion de diagnostics très tardifs est en hausse.
La baisse de dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST) s’accompagne d’un coup de frein notable au développement de la PrEP.
Selon le Bulletin de santé publique Pays de la Loire (décembre 2021) on estime entre 5.361 et 5.496 le nombre de personnes vivant avec le VIH dans la région. Parmi elles, 545 à 680 ignorent leur infection VIH.
En 2020, 4.816 patients étaient suivis pour une infection à VIH dans la région. Parmi eux, 4.680 (96,7%) bénéficiaient d’un traitement antirétroviral depuis plus de 6 mois, dont 4.413 (94,3%) avaient une charge virale indétectable au 31 décembre.
Nouveaux diagnostics suivis en 2020
En 2020, 108 personnes résidant en Pays de la Loire ont découvert leur séropositivité au VIH. Il est à noter une proportion plus importante des personnes nées en Afrique sub-saharienne en Pays de la Loire comparativement à la France métropolitaine hors Ile-de-France.
Au total, 104 nouveaux patients (nouveaux diagnostics) ont été pris en charge dans la région. Parmi eux, 97 (93,3%) bénéficiaient d’un traitement antirétroviral au 31décembre, et 7 étaient en attente de traitement. La baisse de la charge virale étant progressive au cours du temps, 58,8% avaient une charge virale indétectable au 31 décembre.
Le dépistage a été fortement impacté par l’épidémie de COVID-19. Le taux de dépistage VIH est passé de 69 à 62 pour 1000 habitants en 2020 tandis que le taux de séropositivité a diminué passant de 1,4 à 0,9 sérologies VIH positives pour 1000 prélèvements réalisés dans les Pays de la Loire.